Entre les cyprès chauves et les pneumatophores, crocodiles et alligators, serpents et tortues, pélicans, ratons-laveurs et autres mammifères font leur vie au coeur du Bayou. Nous sommes dans les Bayous de Louisiane, des cabanes en bois au bardage horizontal, sur pilotis ou à même le sol, jonchent les bords des rivières et marais.
Au loin, les mélodies endiablées du Jazz rappellent la proximité du Mississippi et de La Nouvelle Orléans.
Mais ici dans le Bayou, ce sont les incantations et les rythmes des percussions qui retentissent… des brumes mystiques s’élèvent les croyances Vaudou, faisant la pluie et le beau temps sous ses latitudes…
Toutes les personnes ne sont pas les bienvenues car ici vit une sorcière….
Bien des scientifiques ont installé, tel des laboratoires d’observation, des abris de fortune aux aspects de cabanes d’explorateurs pour percer les secrets du Bayou.
Dès lors, les visiteurs pourront s’aventurer dans le Bayou pour vivre une expérience tant mystique que sensorielle et scientifique afin d’élucider une ou plusieurs énigmes
En route pour Aventure au Bayou ….
Tout l’enjeu était de proposer une scénographie avec une ambiance intime, mystique, esthétique et avec une accessoirisation fine accessible et manipulable par les visiteurs donc implicitement qui tienne dans le temps.
Elle devait également prendre en compte l’intégration de plusieurs cabanes thématisées comportant pour deux d’entre-elles des interactions avec effets et un parcours sensoriel proposé par Terra Botanica.
Dès lors, après avoir pris en compte tout le cahier des charges ( exigences et contraintes de circulation, intéractions avec les visiteurs , sécurité ERP, intégration équipement audiovisuel, cabanes, jeux, etc….), deux entités fortes ont été mise en évidence :
Nous avons donc proposée les dessins et croquis scénographiques suivants : La Cabane de la sorcière et L’Abri hanté de l’exploratrice
Une fois la scénographie validée par le client final, nous sommes entrés en fabrication en atelier, en sourcing accessoires puis en installation sur site.
La sculpture de l’arbre fut la plus technique car elle devait s’intégrer dans des cotes données de la cabane, s’armer d’une ossature et finition solide, intégrer un réseau électrique discret, et une végétalisation minutieusement posée pour la mise en lumière des fioles suspendues.
Les accessoires tel que le chaudron de la sorcière ou encore le bureau et le téléphone de l’exploratrice ont été trouvés via notre réseau d’économie sociale et solidaire local.
Sur le site du projet, nous répartissons les accessoires méticuleusement choisis lieu par lieu. Puis l’œil du scénographe entre en scène. Il rejoue la partition composée quelques mois, semaines auparavant. Il positionne, repositionne les éléments, ajuste, « redistribue les cartes » puis valide.
L’heure est à la fixation, rigoureuse et solide, discrète aussi, car il ne faut pas dénaturer la scénographie. En ces lieux, l’expérience du visiteur est reine, les décors scénographiés vont être éprouvés pendant plusieurs années.
L’ambiance est tamisée et chaleureuse, les lumières bleutées et vertes évoquent la magie du vaudou, les fioles scintillent de mille feux et les bougies à la lumière dorée dansent dans l’air.
Au centre, un vieux fauteuil en osier… au dessus rampant le long de la toiture, un arbre protecteur orné de tillandsia veille sur la maisonnée
En fond sonore, la sorcière Mama Pepper récite des incantations et des recettes de potions alors qu’un chaudron magique bouillonne et fume…
Cet instant est particulier, car c’est le moment où l’on espère que le client s’émerveille et celui où l’on termine un long travail avec la satisfaction d’une matière la mieux sublimée possible.
Les rideaux de portes patinés et moisis par l’humidité volent au vent… les volets de la cabane claquent contre le bardage en bois
A l’intérieur une sonnerie de téléphone retentie, une radio s’allume… les voix de l’exploratrice et de la sorcière se mêlent et nous lancent tantôt des énigmes, tantôt des menaces…
Lorsque l’on ose entrer c’est une ambiance froide qui nous saisit. La charpente envahie par la végétation, les drapés noircis tombant sur les murs, les livres ouverts et poussiéreux, une tasse de café renversée sur le bureau témoigne d’un lieu abandonné à la hâte.